vendredi 2 mai 2008

Lviv, ville natale d'Igor Podolchak


Lviv est une ville que l'on compare à Cracovie pour sa beauté. Évidemment on parle de la vieille ville car comme partout en ex-Union soviétique, Lviv est ceinturée d'horrible complexes résidentiels constitués de tours à logements identiques et non-entretenues. Plantées en rangées, ces tours à logement faites de ces briques toutes de la même couleur jaune-crème-sale étaient numérotées avec de grands chiffres peints en blanc au rouleau de façon horriblement inesthétique... Par ailleurs, il y a de fortes chances pour que la porte d'entrée principale, autrefois vitrée, soit maintenant remplacée par du contreplaqué se défaisant par tranche, comme des pelures d'iognons.


Ces tours ont quelques particularités pouvant surprendre. Par exemple, là où je logeais, il y avait de l'eau chaude uniquement le soir. Les locataires emplissait donc la baignoire d'eau chaude. Mais je ne peux vous dire comment les cinq membres de la famille se lavaient.


Pour l'eau froide, l'administration était plus généreuse. Si je me souviens bien il y en avait aussi le matin et on faisait des provisions avec des seaux pour la cuisine et les toilettes.


Dès que les jeunes revenaient de l'école ils se revêtaient de short, t-shirt et sandales car on crevait dans le logement... Le chauffage était fourni par l'administration et il était impossible de contrôler la température maintenue à hauteur tropicale.


Je logeais au 14e étage. Et bien, une fois sur deux l'ascenceur arrêtait au 13e et il était impossible de le faire monter d'un étage. Alors il n'y avait d'autre choix que d'emprunter les escaliers pour terminer l'ascension.


Le vieux Lviv est superbe. Il y a encore des immeubles datant du Moyen-Âge. L'opéra et la place centrale et la cathédrale St-Georges valent le détour. Je suis allée au conservatoire de musique où les marches d'escaliers ont été foulées durant des siècles par des générations d'étudiants au point qu'elles creusaient au milieu...


Lviv fait partie de la Galicie une région de l'ouest de l'Ukraine, le chateaufort du nationalisme ukrainien. Ici on parle ukrainien et vous n'entendrez pas beaucoup de russe. C'est que l'Ukraine de l'Ouest a été incorporée tardivement à l'Union soviétique et soumise moins longtemps à la campagne de russification. Lviv est aussi la ville d'où provient l'artiste Igor Podolchak créateur du Fonds Masoch en l'honneur du compte Masoch (né à Lviv et père du masochisme). Podolchak crée des oeuvres iconoclastes. Par exemple, il a déjà fait une performance dans laquelle il placait une jarre remplie de graisse de porc sur un réchaud. À mesure que la graisse fondait on voyait apparaître la photo du président Kuchma, associé aux oligarques qui ont détourné des coffres de l'état ukrainien de sommes colossales. Podolchak vient également de lancer son film intitulé "Las

Minenas.



“Las Meninas is a work of a famous Ukrainian painter Igor Podolchak. You
can feel his artistic experience in all scenes from the very first to the last.
A virtually magical visual part is full of reminiscences of still-life paintings
of XVIII century; the music and sound take up the viewer and make him feel
present inside this visual experience. Behind the insignificance of everyday
routine there uncovers itself a claustrophobic situation in the family where a
sick son terrorizes his father, mother and sister with his whims. Although the
presence of the son in covered, his influence is total. Watching this movie is a
true and unknown experience.


Aucun commentaire: